Pose d’un WC suspendu avec repiquage
Le remplacement d’un WC standard « en pose libre » par un système suspendu n’est pas très compliqué mais peut réserver des surprises. Pour ce qui me concerne elles furent au nombre de deux :
- le bâti universel (sol-mur) vient à cheval sur l’arrivée d’eau, qui sort verticalement du sol. A noter que tous les bâtis ne sont pas conçus de la même façon (voir plus bas).
- le coude (ou pipe) d’évacuation ø100 avec gorge, compatible avec une bride de serrage (clip), n’existe pas d’origine avec un repiquage ø40. Il peut toutefois se trouver.
Rappelons pour ce dernier point que le coude ø100 est spécifique au bâti car, grâce à la gorge, il est solidaire de l’ensemble afin d’aligner précisément la sortie avec l’arrivée chasse d’eau et les 2 axes de support cuvette. On ne peut donc pas bricoler avec une pipe classique du commerce, non dotée d’une gorge.
J’ai donc récupéré un coude standard, doté de ce repiquage, pour découper autour en conservant une collerette, afin de le coller à la néoprène + composite sur la pipe spécifique au bâti. Cette dernière avait un marquage de repiquage (preuve que cette option existe) ce qui a facilité le détourage de l’ouverture.
Concernant le souci n°1 j’ai tronçonné le pied du bâti externe (photo 3) pour laisser la place au cuivre d’arrivée d’eau, enlevant un trou de fixation. Ce n’est pas un problème puisque le kit – et le plan de montage – ne prévoit que trois vis de fixation. L’appui de la platine étant alors suffisant.
Les trucs pratiques à connaître afin de gagner du temps :
- hauteur de la pipe : elle se calcule en fonction de la hauteur finie de l’assise. Soit de 40 cm à 50 cm (personnes âgées ou à mobilité réduite). J’ai choisi 43 cm.
1. on soustrait la distance de l’axe de sortie de la cuvette par rapport à son sommet (l’assise).
2. on place la pipe dans l’évacuation et on obtient la hauteur de son axe par rapport au sol.
3. on soustrait la mesure précédente et on coupe l’excédent -3mm pour arriver à la hauteur finie. - réglage du bâti : j’ai préféré ajuster sa hauteur en montant la pipe avec son collier de serrage, puis en descendant le bâti jusqu’en butée. Cette méthode est surtout valable quand l’évacuation est à la verticale du sol et du bâti. Elle est plus discutable quand elle est perpendiculaire.
- raccordement chasse d’eau et évacuation : il est primordial d’utiliser de la graisse silicone généreusement sur chaque partie (coudes/liaisons et liaisons/cuvette). J’en ai fait la relative économie et j’ai dû démonter et remonter à cause d’une mini fuite (coude/liaison).
- raccordement du repiquage ø40 : la pipe est très proche de l’arrivée chasse d’eau. Il est préférable de choisir un coude 67° mâle/femelle et non 45° car ce dernier risque de ne pas passer.
J’ai mis en attente, sous l’étagère du coffrage, un PVC en Y avec bouchons. La seconde ouverture, orientée vers l’extérieur, permettra le débouchage des WC via de la soude ou un furet, sans démonter la cuvette (photo 3). - raccordement arrivée d’eau : il existe des flexibles jusqu’à 1m de long. Cette solution n’est pas plus coûteuse qu’un montage en PER avec coudes et raccords. Elle est bien plus rapide, sans être plus fiable (garantie 10 ans). Bien qu’il soit aisé d’accéder à la vanne, par l’intérieur, le coffrage doit prévoir un accès au premier raccord, où était installé la vanne du WC standard.
Last but not least, dans la mesure où mon espace était très réduit, où le rayon d’ouverture de la porte était gênant, j’ai choisi la cuvette Sensea Néo chez Leroy Merlin, d’un profondeur de 48 cm. Son système de fixation par le dessus est très bien conçu et la lunette livrée de très bonne facture (clipsée, démontable et freinée).
Pour le bâti, celui de ce distributeur étant non compatible avec mon projet (platine de fixation et montants épais), j’ai choisi le Set IN sol ou mur chez Lapeyre. Il offre un dégagement important à l’arrière.
Bon montage.
PS : désolé pour la qualité des photos, issue de mon mobile peu photophonique 😉