Les rochers
Un rocher a osé me toiser du regard
Sans géne, sans artifice,
Il riait avec ses complices
Et moi, je suis resté hagard
Que cherches tu ?
Tu as l'air perdu !
Ou vas-tu ?
Et que veux tu ?
C'est étrange je croyais m'entendre
Et non c'est bien un rocher téméraire
Qui voulais tout savoir et comprendre
Porter un jugement sur mon itinéraire
Bien sur je n'en sais rien
Je n'ai pas toujours été bien
J'ai tellement de choses ratées
Et plus, des fois je n'ai rien rattrapé
Enfin, tu admets, tu es lucide
Ton teint est pale voire livide
As tu des choses a te reproché ?
Des raisons de perdre ta fierté ?
Arréte, tu m'indispose !
J'ai du noir en moi, et puis ?
De quel droit ses questions tu oses ?
Arrete, ou je m'enfuis !
A quoi bon partir, ils sont des millions
A te voir, a te poursuivre, a t'épplucher
Chaques rochers te questionnera a l'unisson
Tu as tellement de choses a te reprocher ?
Du Mont Ventoux à Facibelle
Des Ecrins en passant par les Dentelles
Chaque fois ils voudront ton sang gouter
Pour tout savoir sans rien demander
Depuis je baisse les yeux devant les géants
Mon regard fuyant trahi mes égarements
Mon esprit est ailleurs heureux
Dans la chaleur d'un creux