Délocalisations et autres fléaux
Pour rebondir sur le texte publié par Pierrot « Samsung est en Europe » je pense qu'il faut en effet s'inquiéter très sérieusement des délocalisations massives en tous genres vers la Chine et autres pays émergents.
La réaction de Bosphore (« Tant pis pour les p'tits vietnamiens ») est vraiment simpliste à mon sens. Le débat va bien au delà de savoir si on doit culpabiliser de priver d'emploi les chinois ou les vietnamiens.
On devrait commencer par culpabiliser les responsables de ces délocalisations intensives. Elles ne visent rien d'autre que la possibilité de nous vendre des produits bon marché tant que nous aurons encore un peu de pouvoir d'achat. A long terme, nous n'aurons plus aucun pouvoir d'achat et nous cesserons de les intéresser car nous ne pourrons plus consommer.
Faiseurs de profits immédiats, sans état d'âme aucun pour l'état de la planète ni pour le sort de leurs semblables la plupart du temps, ils tirent bien leur épingle du jeu et s'enrichissent de façon démesurée grâce aux délocalisations.
Les « pauvres » vietnamiens ne travaillent plus aux champs, mais…
Est-ce que leur sort est plus enviable, à transformer des poissons pangas en filets par exemple (reportage M6 dans Capital) entassés à 1000 personnes dans un atelier, à gagner 50 euros par mois pour 6 jours de travail sur 7, debout pendant 8 heures, pendant que d'autres vietnamiens, aussi prédateurs que leurs homologues européens, bâtissent des fortunes en les exploitant et n'hésitent pas à avouer des profits mensuels équivalents à plus de 100 fois le salaire de leurs employés !
Est-ce là qu'on va tous en arriver ?… juste le droit d'avoir un travail, de produire et de consommer ?
Je suis pour une production intelligente, qu'elle soit à l'est ou à l'ouest du globe. Je suis contre la course à la croissance, au détriment de l'être humain et de la nature.
Les valeurs fondamentales de respect et d'entraide font sérieusement défaut au monde actuel. On devrait les enseigner à l'école. Il n'y a aucun amour dans le profit sauvage.
Et pour conclure, le monde ira mieux quand on cessera de vouloir couper l'homme de ses émotions…