Marine Le Pen la candidate du peuple ?
On savait bien avant dimanche que dans la cohorte des votants FF il y en a un paquet qui allait s’abstenir, quand d’autres iraient chez MLP, sans même défendre la thèse d’un « FN pas si pire que ça ». Cette thèse n’est pas nouvelle et le « ni-ni » défendu par Sarko il y a peu, a déjà fait des ravages dans certains esprits.
On sait aussi (et j’en connais cette fois) qu’une grosse part des insoumis va s’abstenir. Je suppose que MLP n’aura aucune voix de ce côté. On sort alors de l’équation pas loin de 7 Millions d’électeurs déçus, en colère.
Le fait le plus notable dans mon microcosme est que depuis dimanche, ma génération « Chirac 2002 » qui a fièrement envoyé le père Jean-Marie dans les cordes, est prête à mettre un bulletin Macron ; ce qu’elle n’aurait probablement pas fait dans un autre cas de figure.Nous aurions dit « Ah non ! 2002 pas deux fois ! »La « nouvelle génération », notamment nos enfants et leurs amis, ancrés autant dans un ras-le-bol ambiant que dans l’espérance, considère que Macron-le-banquier n’est pas mieux que M. Costard ou que Mme Facho.
Ils nous disent en substance « 2002, ça ne vous a pas suffit ?! »Ils n’ont pas tort dans le fond car 2002 était censé provoquer un électro-choc dans les rangs des « gens de gauche ». Il faut constater que les électrodes n’ont pas été branchées…
La question que je pose : faut-il défendre un modèle social coûte que coûte en refusant de choisir entre deux autres, au risque de voir le pire de tous arriver au pouvoir ?
Je l’avoue, je n’ai pas la réponse sur un bon socle.
Car les débats qui ont précédés cette élection, alimentés par des sondages alarmistes, sont allés bon train. Dans nos discussions enflammées il en est ressorti parfois – avouons-le – que la probabilité de voir le FN au pouvoir pourrait, une fois pour toutes, sceller le destin de la France pour un bail, créant ainsi le chaos nécessaire.
Un tremblement de terre cette fois. Je ne sais pas vous mais ça fait froid dans le dos…
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